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Sambhavna Trust Clinic
Vidéo envoyée par michapatault

La Sambhavna Trust Clinic a vu le jour en 1996 dans le but d'offrir une thérapie adaptée et gratuite aux victimes. Indépendante, non-gouvernementale, elle a été fondée grâce à des dons privés internationaux. Elle propose une médecine douce:  Ayurveda, yoga, allopathie, panchakarma... En 2005, elle inaugure ses nouveaux locaux multipliant ses capacités. Médecins, chercheurs, éducateurs, volontaires internationaux travaillent en collectivité.  La Sambhavna (Possibilité, hindi) a démontré qu'il était possible de soigner de manière simple, efficace et non-coûteuse déjà plus de 20 000 patients.

Reportages et essais photographiques réunis dans un livre en trois volets:

I - GAZ: Bhopal, Prélèvements

II - EAU: Bhopal, Nouvelle Génération

III- ACTE: Bhopal en Marche

> http://michapatault.com

L'ICJB, International Campaign for Justice in Bhopal, a lancé en 2006 une première marche de 800 km de Bhopal à New Delhi, la Padyatra, pour réclamer justice et réparation. Le gouvernement indien et la cour suprême ont finalement accepté la majeure partie de leurs revendications. Le Premier Ministre promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider le sort des victimes, et d'appliquer la loi dans la poursuite en justice de Dow Chemical (actuel propriétaire de Union Carbide). Depuis lors, aucun support gouvernemental n'a été mis en place, et le gouvernement indien continue de favoriser les intérêts commerciaux de la filiale indienne.

Le 20 février 2008, 50 bhopalis réitèrent cette Padyatra pour presser le Premier Ministre à tenir ses promesses. Ils réclament que soit établie une Commission Spéciale à long terme sur la santé, la réhabilitation économique, l'eau potable et la protection environnementale. Parallèlement, ils demandent que le gouv intente une série d'actions juridiques contre Dow Chemical et Union Carbide.

Après 800 km et 38 jours de marche, les padyatries ont installé un sit-in à New Delhi. De nombreuses actions sont lancées et le slogan "Walk your Talk", nous ne retournerons pas à Bhopal sans voir nos réclamations accomplies par le Premier Ministre ! ".

"Gaz: Bhopal, Prélèvements" s'aventure dans le passé, dans la mémoire de cette nuit tragique du 2 au 3 décembre 1984; lorsqu’un gaz hautement toxique s’échappe de l’usine Union Carbide causant la mort de milliers de personnes.
Cette série est construite comme un prélèvement d'échantillons de différents matériaux: le lieu, l'architecture, l'usine, le temps, l'avortement, le foetus, la nuit, la fuite, la trace, le témoignage. Les quartiers photographiés touchent l’usine et ont été les premiers témoins.

La nuit de la catastrophe a vu 40% des femmes enceintes avorter à même la rue alors qu’elle tentaient d’échapper au gaz. Ces foetus sont significatifs d'un paradoxe: ils conservent la mémoire de cet instant de non-retour tandis qu'ils traversent le temps inaltérablement. Ils n'ont pas eu le temps d'avoir un âge et arrivent pourtant à l'âge de raison: 23 ans que la cause et l'effet vont de pair. Photographiés d'un certain angle, ils semblent de morbides reliques que l'on s'accorde par commodité à rejeter dans le passé. L'angle choisi ici tente de les réanimer, de les présenter comme des enfants à naître, comme une échographie. Le formol comme liquide amniotique, la conservation d'un corps mort pour une future naissance. Une image qui rentre dans l’intimité du stade prénatal pour mettre en miroir la prématurité de ces rejetons avec celle des enfants aujourd’hui prématurés.

Ce contraste temporel apparaît également dans les photos de nuit par la présence d'éléments contemporains tels que les derniers slogans fraîchement peints sur le mur de l'usine. Certains lieux sont si sombres qu'il est parfois impossible de deviner ce qu'il s'y cache. La pose longue de plus de 30 secondes rend à la photographie son rôle de révélateur. A l’inverse, cette technique permet aux silouhettes de passants de s’effacer pour mieux rendre compte le flot humain tentant d’échapper au gaz à la recherche d’une bouffée d’air respirable. Ils deviennent des personnages dont le mouvement est associé à la disparition. Car les gaz font plus de victimes chez ceux que le mouvement oblige à une intense respiration que chez ceux qui restent immobiles.

Cette série ne se veut pas l'illustration d'un moment révolu, mais propose, par un jeu de prélèvements, une image actuelle de la mémoire collective, de ce que fut le commencement d'une longue histoire.   /   Micha Patault

La nuit de la catastrophe a vu 40% des femmes enceintes avorter
de foetus alors qu'elles tentaient d'échapper à l'émission du gaz.
Ceux-çi sont conservés par le Dr Satpathy, expert médico-légal
d'Hamidia Hospital de Bhopal, afin d'en étudier les causes mortelles.

> photos

La nouvelle génération est victime de l'eau contaminée par les déchets toxiques de l'usine Union Carbide. L'organisation locale Chingari Trust s'occupe de ces enfants atteints de malformations congénitales.

> photos

Right to Life
Réalisation michapatault

Les victimes de la catastrophe de Bhopal manifestent leur droit à la justice et à la vie. Ils rappellent le Ministre en chef du Madhya Pradesh de respecter les mesures prises par le gouvernement de Delhi suite aux revendications des bhopalis.

Honour your Promises
Réalisation michapatault

Les survivants de la catastrophe de Bhopal en Inde se sont rassemblés devant la résidence du Ministre en Chef du Madhya Pradesh le 14 mars 2007.

Le 20 février 2006, une marche vers Delhi a été lancée, la Padyatra. Il aura fallu un mois au groupe de survivants pour parcourir 800 kms vers la capitale. Le gouvernement indien et la cour suprême ont finalement accepté la majeure partie de leurs revendications et ont commandé le gouvernement d'état du Madhya Pradesh de prendre les mesures nécessaires.

Un an après, rien n'a été fait. Depuis le 20 février 2007, les protestants expriment leur colère face à l'empathie du gouvernement d'état. Ils organisent une campagne dans Bhopal, le Dharna, et lancent une grève de la faim pour exiger que le ministre en chef respecte ses engagements.

Nombreuses manifestations sont lancées dans Bhopal: Le 14 mars 2007, un millier de survivants et de supporters se rassemblent devant la résidence du Ministre en Chef Shivraj Singh Chauhan. VOIR VIDEO ci-dessus.

22 ans de combat n'ont pas suffi pour se faire entendre par le gouvernement. La solidarité et la détermination des bhopalis ne fléchiront pas tant que justice et dignité soient faites. "Nous nous battrons jusqu'au dernier souffle !"

16 fév. 2007,

Dow Chemical s'est fait sanctionner d'une amende de 325 000$ pour le versement de dessous-de-table d'une valeur de 200 000$ à des fonctionnaires du gouvernement indien entre 1996 et 2001. Une corruption visant à faciliter l'enregistrement, la distribution et la vente de pesticides de Dow en Inde. La multinationale a accepté de régler la sanction à la Commission de Régulation des Echanges des USA, sans affirmer ni nier les accusations.

Les leaders d'ONGs de victimes de Bhopal appellent le gouvernement central à déposer une plainte de police contre la compagnie et sa filiale indienne Dow Agroscience pour de tels actes. Ils ont par ailleurs exigé une enquête indépendante par les autorités en application de la loi.

Depuis longtemps les survivants de Bhopal s'opposent à l'enregistrement de pesticides comme Dursban, interdit à la vente aux Etats-Unis. "Ce produit est assez fort pour endommager le cerveau, il s'infiltre facilement dans les eaux souterraines et le corps humain. Cependant, Dow continue sa distribution sur le marché indien pour l'usage domestique en affirmant qu'il est sans danger pour l'homme." a déploré Satinath Sarangi, leader du Groupe pour l'Information et l'Action de Bhopal. "Les dessous-de-table envers des hauts fonctionnaires indiens ne sont que la partie émergéé de l'iceberg. Le bureau du premier ministre ferme les yeux face aux crimes continus de Dow Chemical et offre des privilèges à l'expansion de récentes affaires dans le pays." accuse Rashida Bee, leader de l'Association pour les employers et les femmes victimes de Bhopal.

3 janv. 2007

Les leaders des quatre ONGs de victimes  de Bhopal se sont opposés à la proposition de Ratan Tata, président du groupe Tata, de nettoyer les déchets chimiques de l'usine de pesticide de Union Carbide. Ils appellent à la responsabilité morale de Dow Chemical. Selon le principe du "Pollueur-Payeur" actif aux Etats-Unis, Dow doit payer pour le nettoyage du site.

Satinath Sarangi, leader du Groupe pour l'Information et l'Action de Bhopal, condamne Tata d'essayer de protéger les intérêts de Dow Chemical, lequel s'acharne à investir en Inde. Sarangi a appelé au boycott national des produits Tata.

Arborant le portrait de Ratan Tata portant une guirlande de chaussures autour du cou, les victimes l'accusent d'être "anti-national", en facilitant l'expansion de la multinationale Dow dans le pays.

Trois ONG  de victimes organisent des meetings quotidiens pour
collecter les informations et dresser des rapports concrets, utiles
à l'étude de la pollution locale,  et à l'évaluation des différents
besoins de la population.

> photos

L'Orya Samaj Seva Samiti Community Center est l'école de
l'Orya Basti construite grâce aux royalties du livre "Il était
minuit cinq à Bhopal" de Dominique Lapierre, et grâce aux
dons de ses lecteurs.Elle compte plus d'une vingtaine d'élèves
et insite de plus en plus d'enfants à la rejoindre.

> photos

L'usine américaine de Union Carbide est laissée à l'abandon depuis 22ans. Aucune décontamination du site et des environs n'a été lancée jusqu'à ce jour. Les produits les plus toxiques de la chimie industrielle continuent à infiltrer les sols. 18 quartiers de Bhopal entourants le site consomment encore une eau trés fortement polluée... visite photographique de l'usine fermée au public, gardée sous silence par le gouvernement indien...